Fin 2020, la France recense 28,3 millions d’individus en emploi, dont 25,2 millions de salariés et 3,1 millions de non-salariés. Ces chiffres peuvent inspirer l’optimisme aux nouveaux diplômés et aux personnes en transition professionnelle. Le pays comptait toutefois 2,4 millions de chômeurs sur la même période. De plus, les jeunes affichent souvent un taux chômage plus élevé par rapport au reste de la population.
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ToggleL’emploi en France ces dernières années en quelques chiffres
Il est assez difficile d’évaluer la situation réelle de l’emploi en France. En effet, les données sur le chômage diffèrent selon les méthodologies et les définitions. Les recruteurs sont par ailleurs exigeants quitte à laisser un poste vacant. Néanmoins, les offres d’intérims sont nombreuses sur des plateformes comme NOWJOBS. Les candidats pourront ainsi trouver des missions correspondant à leurs profils.
Quoi qu’il en soit, les statistiques aident à suivre l’évolution du marché du travail. Vous devez seulement distinguer les sources. Par exemple, l’INSEE comptabilisait 2,2 millions de chômeurs au dernier trimestre 2021, contre 3,1 millions pour Pôle emploi. Les chiffres de l’institut de statistique ont donc reculé par rapport aux 2,4 millions de 2020. Cela dit, aucun changement majeur n’a été noté depuis 2017.
Les données convergent, en revanche, pour les répartitions par secteurs d’activité, sans distinction entre publics/privés et salariés/non-salariés. En 2020, les emplois ont été répartis à hauteur de :
- 14,5 % dans la santé, l’action sociale et l’hébergement médico-social ;
- 13,5 % dans les services aux entreprises ;
- 13 % dans l’industrie ;
- 12,6 % dans le commerce ;
- 9,3 % dans l’administration publique ;
- 7,8 % dans l’enseignement ;
- 6,7 % dans la construction ;
- 5,3 % dans les activités culturelles et les services aux ménages ;
- 5,1 % dans les transports ;
- 4,8 % en finances, assurances et immobilier ;
- 3,7 % en HCR (hôtel, café et restaurant) ;
- 2,3 % dans l’agriculture, la pêche et la sylviculture.
Aujourd’hui, les indicateurs sont globalement encourageants selon les données de l’INSEE. Cette tendance est une manifestation de la reprise post-crise sanitaire.

Le point sur les inégalités persistantes
Les inégalités ont longtemps été problématiques pour l’emploi en France. Le sujet reste d’actualité. Selon l’INSEE, les hommes percevaient 29 546 euros net annuels en 2020, contre 24 747 euros pour les femmes. L’écart atteint donc les 4 799 euros par an. Pourtant, la population active était constituée de 14,1 millions de femmes et de 14,8 millions d’hommes sur cette période.
En 2021, le sujet a encore été évoqué dans un rapport de l’APEC (Association pour l’emploi des cadres). L’organisation déplore par ailleurs l’apparition des inégalités dès le premier emploi. Dans les détails, le gain annuel des hommes peut atteindre les 33 000 euros à l’embauche. Leurs homologues féminins gagnent, en revanche, un salaire moyen de 27 600 euros par an, à responsabilités égales.
Dans ce contexte, les analystes sont obligés de prévoir une catégorie spécifique pour les femmes dans la grille des salaires moyens. Ils doivent donc considérer ce critère au même titre que le bac, le CAP, le BEP… D’autre part, le taux d’emploi des femmes est inférieur à celui des hommes (62,2 % contre 68,5 %). La différence est néanmoins faible par rapport à l’ensemble de l’UE (62,4 % contre 72,9 %). Enfin, les femmes sont majoritaires dans les professions précaires ou peu qualifiées.
Quel impact a eu la Covid-19 ?
La Covid-19 a eu un impact paradoxal sur l’observation de l’emploi en France. Les confinements ont en effet entrainé une baisse du taux de chômage en se basant sur les critères de l’INSEE. Pour l’institut et le BIT, la définition de « chômeur » implique l’absence d’activité, la disponibilité immédiate et la recherche active d’emploi. Or, les restrictions sanitaires excluent d’emblée le dernier critère.
Pôle Emploi, de son côté, a constaté une hausse non négligeable du nombre de demandeurs d’emploi durant la crise sanitaire. L’organisme a comptabilisé 8 millions de chômeurs au dernier trimestre 2020. Ils étaient environ 3,6 millions au cours de l’année précédente. Ces chiffres concernent les sans-emplois tenus de chercher activement un travail (catégorie A).
Au-delà des questions méthodologiques, la Covid-19 a surtout pénalisé les secteurs liés au commerce, à la culture et au tourisme. L’État a néanmoins mis en place des dispositifs exceptionnels pour aider ces filières à préserver les emplois. Même les étudiants ont pu toucher le chômage. À l’inverse, la pandémie a provoqué une forte progression des recrutements dans les métiers de la santé et de la logistique.

Chômage et taux d’emploi chez les jeunes : où en est-on ?
En France, les jeunes rencontrent souvent des problèmes d’insertion sur le marché du travail. Le taux d’emploi était ainsi de 28,5 % pour les 15 à 24 ans au second semestre 2020. Ce chiffre est particulièrement faible comparé aux 50 % des Pays-Bas ou encore aux 31,5 % de l’UE. Cela dit, il est relativement correct par rapport aux 20 % de la Grèce, de la Bulgarie, de l’Espagne et de l’Italie.
Fin 2021, le chômage global a baissé à 7,4 % alors qu’il est resté aux alentours de 8 % ces dernières années. Il s’agit d’ailleurs d’un niveau jamais atteint depuis quarante ans. Le taux reste toutefois élevé chez les jeunes et est estimé à 15,9 %. L’indicateur a néanmoins baissé de 3,6 % au cours du quatrième trimestre.
Ce chiffre rejoint les valeurs les plus basses enregistrées durant les décennies 1980 et 1990, selon les spécialistes. Dans l’ensemble, la situation est ainsi prometteuse pour les jeunes se lançant dans le monde de l’emploi. De plus, la conjoncture s’avère propice aux entrepreneurs et aux actifs aptes à contribuer à la reprise économique.