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Le stage étudiant : que faut-il savoir ?

Le stage étudiant : que faut-il savoir ?

L’initiation au monde professionnel est, généralement, un indispensable pour valider le cursus universitaire. Pour mettre toutes les chances de votre côté et réussir cette expérience tremplin, vous devriez faire preuve de sérieux et d’implication. Soyez, alors, ponctuel et dynamique, pendant votre stage étudiant. Montrez-vous motivé et ayez l’esprit d’initiative en faisant des propositions. Mais, avant de commencer cette aventure, il est impératif de bien vous informer sur les obligations et le droit des stagiaires.

Un stage étudiant : c’est quoi ?

Selon la loi du 10 juillet 2014, un stage est une immersion, limitée dans le temps, dans un milieu professionnel. L’étudiant sera, alors, chargé de missions conformes au projet pédagogique énoncé par son université.

L’article L 124-7 du code de l’éducation, énonce qu’il ne s’agit pas d’un travail. Ainsi, il n’existe pas de relation hiérarchique entre le tuteur et le stagiaire. De plus, il est interdit de substituer ce dernier à un vrai salarié. Il est, donc, prohibé de lui demander d’exécuter des tâches normalement effectuées par un employé permanent.

La durée de cette initiation, qui doit avoir lieu durant l’année universitaire, est variable. Elle dépend de la maquette de l’établissement, mais elle excède, très rarement, les 6 mois. Elle est calculée sur le nombre d’heures de présence effective sur les lieux. À la fin de cette période, vous recevrez un diplôme ou un certificat qui attesteront de votre aptitude à travailler dans le domaine choisi.

Un stage étudiant : c'est quoi ?
Source : shutterstock.com

Quelles sont les conditions nécessaires pour en effectuer un ?

La charte du 26 avril 2006 a déterminé la forme type de la convention de stage. Cette dernière est une sorte de contrat tripartite entre l’étudiant, un enseignant de son université et un tuteur qui travaille dans l’organisme d’accueil. Sa signature par les 3 parties est obligatoire avant le démarrage de la période d’initiation au monde de l’emploi. Le futur stagiaire ne peut y avoir accès que s’il est inscrit dans un établissement d’enseignement. D’ailleurs, ce dernier est le seul à pouvoir la délivrer. Ce papier répertorie les conditions qui rendent la formation professionnelle effective. En voici les différentes clauses :

  • La formulation d’un projet de stage clair (les missions, les objectifs, et les modalités d’accueil et d’encadrement).
  • La définition des conditions du double encadrement réalisé par les responsables du stage (un professeur et un employé de l’entreprise).
  • La clarification des différents modes d’évaluation et des conditions de remise d’une attestation.
  • La détermination des responsabilités de chacun des signataires.
  • La durée, la répartition des heures de présence, les conditions d’absence et d’annulation.
  • Le montant et les modalités de la rémunération (s’il y en a une).
  • Les avantages offerts (tickets resto, remboursement de certains frais…). Ces derniers devraient être les mêmes que ceux dont bénéficient les salariés.
  • Le type de protection sociale et de couverture maladie.
  • Le respect du règlement intérieur.

En plus de ces prérogatives, la société peut en rajouter d’autres, si elle le juge utile. On peut retrouver, par exemple, une règle de respect de la confidentialité.

Pourquoi en faire un ?

Le stage étudiant sert à vous initier au monde de l’entreprise. Cela devrait vous permettre d’acquérir certaines compétences et de mettre en œuvre vos acquis théoriques. Le tuteur jouera un rôle majeur dans la transmission des savoir-faire. Ces derniers, couplés aux savoir-être sont les clés de la réussite de votre future carrière.

Cette immersion dans le monde actif, vous offre la possibilité de vérifier que vous avez fait le bon choix de projet professionnel. De plus, cela vous donnera une formidable occasion de bâtir un réseau relationnel qui vous ouvrira les portes du marché du travail.

La société sera, elle-même, enrichie par les stagiaires. En effet, grâce à la fraîcheur de vos connaissances, elle pourra renouveler son organisation et ses méthodes.

Pourquoi en faire un ?
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Est-ce obligatoire ?

Dans la majorité des cas, il s’agit d’un indispensable de l’enseignement supérieur. Il existe, d’ailleurs, deux types de stage étudiant obligatoires : l’opérationnel et le fonctionnel.

Le premier se déroule lors des années de licence ou pendant le master 1. Il permet de valider l’année universitaire suite à la rédaction d’un rapport et une présentation orale.

Quant au deuxième, il est réalisé à la fin du cursus de formation et valide le diplôme. Beaucoup plus professionnalisant que le premier, il peut carrément être considéré comme une pré-embauche. À sa fin, vous devrez rédiger un mémoire et le soutenir.

Dans les deux cas, la signature d’une convention est exigée. Sachez, cependant, que trouver un stage n’est pas toujours évident. Vérifiez, d’abord, ce que peut vous proposer votre université. S’il s’avère que vous devrez chercher par vos propres moyens, consultez le Centre d’Information et de Documentation Jeunesse. Enfin, les réseaux sociaux professionnels tels que LinkedIn sont un autre recours très intéressant.

Quel impact sur ma retraite ?

Le stage étudiant de plus de 2 mois, vous permet de gagner des points pour votre retraite.

Cependant, il est impératif de remplir certaines conditions. D’abord, il faut que votre formation se soit déroulée après le 14 mars 2015. Ensuite, une demande doit être faite auprès de votre Caisse d’Assurance Retraite et de la Santé Au Travail, dans les deux années qui suivent la période d’initiation. Elle doit être accompagnée de la convention signée par un enseignant de votre université, votre tuteur dans l’entreprise d’accueil et vous-même. De plus, il faut présenter une attestation qui justifie la durée et le montant de la gratification. Enfin, il faut une preuve de votre cotisation. Cette dernière sera déductible de vos impôts.

Suis-je rémunéré lors d’un stage ?

Selon l’article L 124-7 du code de l’éducation, puisque le stage n’est pas assimilable à un emploi, il n’y a pas d’obligation de rémunération. Cependant, la nouvelle loi, de 2015, a rendu cette dernière obligatoire pour ceux de plus de 2 mois (plus de 308 heures.). Cette période est calculée en comptabilisant 1 jour pour 7 heures travaillées.

Suis-je rémunéré lors d'un stage ?
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Sachez que le taux horaire minimal augmente pratiquement tous les ans. Il est, aujourd’hui, équivalent à 3,90 €. Ainsi, si vous avez effectué une initiation professionnelle d’une durée supérieure à 2 mois, vous pourrez recevoir une indemnité d’au moins 554,50 €. Il est important de noter que l’organisme d’accueil n’a pas le doit de verser une somme supérieure au minimum légal. Cela transformera la convention en contrat de travail.

La gratification doit être versée à la fin de chaque mois et non à la fin de la période de formation. Elle est calculée dès le premier jour de présence en entreprise. Quant à sa valeur, elle devrait augmenter progressivement. La bonne nouvelle, c’est qu’elle n’est pas imposable.