Être étudiant non boursier ne signifie pas pour autant être dépourvu de toute aide financière. En effet, il existe diverses solutions pour soulager son budget et faire face aux dépenses liées aux études supérieures. Nous avons répertorié les différents dispositifs auxquels vous pouvez prétendre et les démarches à suivre pour en bénéficier.
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ToggleL’aide spécifique annuelle : une solution pour les étudiants en difficulté
Pour bénéficier de l’allocation spécifique annuelle, il faut avoir gagné lors de la dernière année, au moins trois fois l’équivalent du SMIC net, soit 4139€. Cette aide est destinée aux étudiants qui ne reçoivent pas de bourse sur critères sociaux mais qui rencontrent des difficultés pour financer leurs études. A noter que vous devez impérativement être autonome vis-à-vis de vos parents. Entendez par là que vous possédez votre propre logement et que vous n’êtes plus non plus rattaché fiscalement à eux (ou l’un d’eux).
L’aide spécifique annuelle peut également être accordée aux étudiants de plus de 28 ans qui reprennent leurs études, ainsi qu’aux étudiants étrangers vivant seuls en France. N’hésitez pas à vous renseigner auprès des services sociaux du CROUS pour savoir si vous êtes éligible.
L’aide spécifique annuelle peut atteindre 5612€ maximum par an, versée en 10 mensualités. Son montant dépend de votre situation personnelle et sera évalué par les assistants sociaux du CROUS.
Les prêts étudiants garantis par l’état : un coup de pouce financier

Le prêt étudiant garanti par l’État vous permet d’emprunter jusqu’à 20 000€ sur une durée de 2 ans maximum pour financer vos études supérieures. Pour en bénéficier, vous devez être inscrit dans un établissement français, avoir moins de 28 ans et être de nationalité française ou européenne résidant en France depuis au moins 5 ans.
Ce prêt présente l’avantage de pouvoir être remboursé de manière différée, une fois que vous aurez terminé vos études et trouvé un emploi. C’est donc une solution intéressante pour les étudiants qui ont besoin d’un coup de pouce financier sans grever leur budget immédiatement.
Pour souscrire ce prêt, rapprochez-vous des banques partenaires agréées par l’État ou renseignez-vous directement auprès des services sociaux de votre établissement. Ils pourront vous guider dans les démarches à suivre et vous aider à constituer votre dossier de demande.
Les aides à la mobilité : facilitez vos études à l’étranger
Si vous souhaitez effectuer une partie de vos études ou un stage dans un pays européen, pensez à solliciter la bourse Erasmus+. Pour en bénéficier, vous devez être inscrit dans un établissement d’enseignement supérieur participant au programme et partir pour une durée de 3 à 12 mois.
Renseignez-vous auprès du bureau des relations internationales de votre établissement pour connaître la liste des universités et écoles partenaires dans les différents pays éligibles. Ils vous accompagneront également dans la constitution de votre dossier de candidature.
Le montant de la bourse Erasmus+ varie en fonction du coût de la vie du pays d’accueil et du type de projet (études ou stage). Vous pouvez recevoir entre 150€ et 450€ par mois pour vous aider à couvrir vos frais sur place.
À ce montant s’ajoutent une participation aux frais de voyage et éventuellement un complément pour les étudiants en situation de handicap ou issus de milieux défavorisés.
Les allocations d’urgence : un soutien ponctuel en cas de besoin
Les étudiants de moins de 35 ans qui traversent des difficultés financières soudaines peuvent solliciter l’aide d’urgence ponctuelle auprès du CROUS. Son montant peut atteindre 1687€ maximum par mois selon votre situation.
Cette aide peut être demandée plusieurs fois dans l’année, si vous rencontrez des imprévus qui mettent à mal votre budget. Les critères d’attribution prennent en compte l’ensemble de votre situation (ressources, logement, isolement, etc.). Là encore, un rendez-vous avec l’assistant social permettra d’évaluer vos besoins.
Pour les étudiants en très grande difficulté, qui ne peuvent être aidés par leur famille, le CROUS propose une aide d’urgence annuelle pouvant atteindre 5612€, versée en 10 mensualités. Elle s’adresse en priorité aux étudiants en rupture familiale, quel que soit le revenu des parents.
Cette allocation spécifique est aussi ouverte aux étudiants étrangers isolés en France, qui ne bénéficient d’aucun soutien. Si vous êtes dans cette situation, prenez rapidement contact avec le service social du CROUS pour étudier votre dossier et enclencher les démarches nécessaires.

Les alternatives aux bourses : jobs étudiants et stages rémunérés
Occuper un emploi à temps partiel en parallèle de vos études est une bonne façon de financer votre quotidien et de gagner en autonomie. De nombreux secteurs recrutent des étudiants, notamment la restauration, l’animation ou encore la vente.
En plus d’améliorer votre budget, un job étudiant vous permettra de développer des compétences professionnelles et d’enrichir votre CV. Veillez cependant à trouver le bon équilibre entre vos études et votre emploi pour ne pas mettre en péril votre réussite académique.
Effectuer un stage rémunéré dans votre domaine d’études est une excellente manière de mettre un pied dans le monde professionnel tout en gagnant un peu d’argent. Multipliez les candidatures spontanées auprès des entreprises qui vous intéressent et activez votre réseau personnel.
Pensez également à consulter les offres proposées par votre établissement ou à vous rapprocher de votre bureau d’aide à l’insertion professionnelle. Enfin, n’hésitez pas à participer aux forums entreprises et à rencontrer des professionnels lors de événements de networking pour décrocher une opportunité.
Les aides au mérite
Il existe enfin des aides au mérite parfois octroyées par la mairie, le département ou la région de son lieu de résidence. Ces aides sont généralement octroyées pour l’obtention d’une mention lors du baccalauréat.
Rapprochez-vous de vos collectivités territoriales pour savoir s’il existe un tel dispositif sur le lieu de votre domicile. Seules ces entités pourront vous fournir des informations précises sur les modalités de versement et leurs montants.
Certaines banques proposent aussi de verser une récompense pour l’obtention d’une mention au baccalauréat. Certains établissements bancaires offrent même une récompense sans l’obtention spécifique d’une mention. Ces aides s’accompagnent de la nécessité de détenir un compte ou d’en ouvrir un dans leur établissement ainsi qu’évidemment de la présentation des notes.
Pour les conditions de versement et le montant de ces récompenses, consultez un des conseillers bancaires de ces établissements qui pourront vous fournir toutes les informations nécessaires.